Le Représentant Burlison demande l'accès à "tout le matériel et toutes les informations [...] concernant le matériel d'origine non terrestre ou exotique issu de PAN".
Dans une lettre obtenue par l'Adj. Pr Matt Laslo pour Ask A Pol, de nouvelles informations ont été révélées concernant les initiatives des élus américains visant à établir une enquête indépendante.

Adressée au président de la Chambre Johnson et au leader démocrate Jeffries et rédigée par le Représentant Burlison, la lettre commence par faire référence au témoignage d'un lanceur d’alerte. Plus loin, Burlison confirme qu'il fait référence à David Grusch, le seul à avoir déclaré publiquement sous serment que les États-Unis disposaient d'un programme illégal de récupération de PAN crashés. Cette lettre renforce la légitimité de son témoignage, contredisant les attaques indirectes de l'ancien directeur de l'AARO, le Dr Sean Kirkpatrick, dans un rapport publié la semaine dernière. Dans ce rapport, Kirkpatrick a critiqué les lanceurs d’alerte, déclarant qu'ils ne faisaient que répéter des informations de deuxième ou troisième main et qu'ils les interprétaient mal.
La lettre poursuit en affirmant qu'il existe "de nouvelles preuves de l'existence de phénomènes anormaux non identifiés". Cette déclaration d'un élu américain soulève une question : quelles sont ces preuves qui l'ont amené à écrire une lettre officielle au président de la Chambre des représentants ?
Sans perdre de temps, Burlison demande la création d'une sous-commission sous l'autorité du comité de surveillance "pour enquêter sur 'n'importe quel sujet' à 'n'importe quel moment' en vertu de la règle X de la Chambre", en ciblant spécifiquement le programme mis au jour par Grusch :
M. Grusch a révélé l'existence d'un programme de récupération de PAN crashés et de rétro-ingénierie qui aurait été illégalement caché au Congrès. En juillet 2022, l'inspecteur général de la communauté du renseignement (ICIG) a jugé la plainte de M. Grusch "crédible et urgente".
M. Burlison accuse ensuite le ministère de la Défense et la communauté du renseignement de tenter d'"échapper" au contrôle du Congrès, ce qui constitue un "obstacle majeur". Une telle accusation de la part d'un représentant élu de la commission de supervision est exceptionnellement sévère. Il ajoute qu'un tel "manque de coopération" renforce la "méfiance du public" et que le manque de transparence du ministère de la Défense et de la communauté du renseignement a "une longue histoire".
Un autre argument utilisé par M. Burlison est l'échec flagrant du département de la Défense. Avec un organisme gouvernemental qui échoue pour la sixième fois à son audit financier et qui est incapable de rendre compte de plus de la moitié de ses actifs, le représentant Burlison déclare : "Il est difficile de savoir combien d'argent du contribuable américain est dépensé pour analyser et enquêter sur les PAN”.
Enfin, le représentant Burlison demande :
que la sous-commission restreinte soit dotée de tout le personnel nécessaire,
qu’elle ait accès à tous les documents et à toutes les informations, classifiés ou non, fournis ou obtenus par le gouvernement fédéral concernant les PAN et qui sont actuellement ou précédemment protégés par une forme quelconque d'accès spécial ou d'accès restreint,
qu’elle se voit accorder l'accès à tout le matériel et à toutes les informations, classifiés ou non, détenus par le gouvernement fédéral, concernant le matériel d'origine non terrestre ou exotique issu de PAN.
Cette dernière partie est particulièrement intéressante, car il est rare qu'un élu utilise l'expression "matériel d'origine non terrestre ou exotique issu de PAN", cette dernière formulation ayant été utilisée pour la première fois par l'ancien directeur de l'AATIP, Lue Elizondo.
Il est intéressant de noter qu'Elizondo semble aussi être la cible d'attaques dans le rapport de l'AARO :
L'AARO estime que l'affirmation inexacte selon laquelle le gouvernement américain procède à une rétro-ingénierie de la technologie extraterrestre et la cache au Congrès est, en grande partie, le résultat de rapports circulaires émanant d'un groupe d'individus qui croient que c'est le cas, en dépit de l'absence de toute preuve.
Si l'on considère que Christopher Mellon et Lue Elizondo ont tous deux orchestré les réunions d'information confidentielles du Congrès sur les PAN après 2017, il est en effet assez intéressant de constater que le terme "exotique" figure dans une lettre officielle adressée au président de la Chambre des représentants quelques jours après la publication du rapport de l'AARO.