Le paranormal doit accepter les normes de la recherche scientifique pour être pris au sérieux.
La religion, le paranormal et l’ufologie : critères d’acceptabilité

OPINION / LES OPINIONS EXPRIMÉES PAR LES CONTRIBUTEURS SONT LES LEURS ET NE REFLETENT PAS NECESSAIREMENT LE POINT DE VUE DE SENTINEL NEWS
La plupart des premiers scientifiques, avant l’époque contemporaine, ont été avant tout des religieux et sans eux de nombreux domaines scientifiques n’auraient pas pu progresser. Inversement, il est indéniable que parfois la religion dans le passé a pu être un frein au développement d’une partie des sciences dites exactes.
Le XIXᵉ siècle a connu des dérives avec le spiritisme, puis la recherche sur le paranormal est apparue au 20ᵉ siècle. Cependant, cette discipline n’a pas fait consensus. On peut même dire qu’elle n’a eu aucun franc succès sur le plan scientifique ; en cause un manque de fiabilité, et de reproductibilité des expériences, des falsifications statistiques ou des biais de méthodologies. Cependant, il fallait bien que la science rompe un peu avec le dogmatisme et évalue, à un moment donné ou un autre, si la conscience d’un être peut avoir une influence au-delà de la surface de sa peau, ou de réelles perceptions extrasensorielles.
Médiatiquement, ce domaine a connu son lot de fraudes notoires : on se souvient par exemple des cuillères truquées d'Uri Geller dont l'alliage se tordait grâce à un simple apport de température corporel. L’institut James Randi Educational Foundation, dont le fondateur en 1996, était un expert en illusionnisme, a offert une prime d’un million de dollars, à toute personne qui serait en mesure de démontrer un fait paranormal. Aucune cuillère scellée sous verre et marquée microscopiquement n’est revenue tordue lors d’un protocole scientifique rigoureusement contrôlé. Force est de constater que durant plus de deux décennies, le prix a été proposé et personne ne l’a remporté, faute de la moindre preuve tangible apportée.
Les écrits religieux sont splendides, mais les pères de la religion ont dû soigneusement en expurger nombre d'incohérences contenues en particulier dans les évangiles apocryphes pour faciliter leur acceptation par le grand public. Il n’est de secret pour personne que dans ces écrits originaux un très grand nombre de contradictions figuraient au grand jour. D’un dieu vengeur et très partial dans l’Ancien Testament, il se transforme en un dieu d’Amour dans le nouveau et face à la montée de l’esprit critique et des connaissances, nombre de passages ou d’interprétations explicatives des textes religieux ont dû être modifiés ou l’ont été fonction des courants religieux.
Des réflexions religieuses ont eu lieu, sur le thème de ces incohérences, afin de les résoudre, et les rendre ainsi peu perceptibles du grand public. Ces incohérences étaient souvent intrinsèques, parfois en opposition avec la science moderne, comme le fait par exemple que dans l’Ancien Testament la plupart des maladies étaient considérées comme des punitions suite à des fautes commises vis-à-vis de Dieu, et que les troubles psychiatriques étaient considérés comme le résultat d’influences surnaturelles ou démoniaques. Ces incohérences théologiques, le clergé se garde bien de les diffuser au grand public et cela fait encore débat dans les cercles ecclésiastiques éclairés.
Malgré les nombreuses révisions du narratif doctrinal religieux, on retrouve dans les textes modernes encore des différences dues à leurs multiples auteurs. L’analyse sémantique des textes anciens a aussi mis en évidence non pas une source unique, mais de nombreux rédacteurs différents, avec des caractéristiques qui leur étaient propres. Le Clergé a également veillé à ne pas trop promouvoir la sainteté de certains cas supposés de miracles ou de lévitations issus de ferveurs religieuses bien humaines. Visiblement, si pour certains la falsification inconsciente ou volontaire était acceptable pour promouvoir le dogme, pour d'autres la manœuvre a été évaluée comme trop risquée et contre-productive. L’humanité s’est inventé des divinités et des religions depuis des millénaires, il n'y a aucune raison sérieuse de penser que cela soit différent pour les grandes religions dominantes actuelles.
Un grand nombre de récits de réincarnation, provenant de très jeunes enfants et difficiles à expliquer, ont été reportés. Lors d’une conférence sur la parapsychologie, on m’a confirmé que ces récits seraient plutôt issus de zones géographiques où une forte culture de la réincarnation est présente, influencée par l’hindouisme et le bouddhisme. Cette régionalisation des cas de rémanences mémorielles, supposément liée à des facteurs culturels, ne fait pas consensus. Le psychiatre canadien Ian Stevenson est connu pour avoir tenté de prouver scientifiquement la réincarnation, mais ses travaux ont été largement rejetés par la communauté scientifique.
On peut aussi remarquer qu'il y a souvent eu une surreprésentation de personnes religieuses dans les milieux ufologiques historiques. Le récit du buisson ardent de Moïse et la tendance à intégrer culturellement le surnaturel et le divin, n'est certainement pas étranger à l'acceptation facilitée du phénomène OVNI dans cette catégorie de la population. Mais on peut se demander dans quel sens la chaîne des causalités pointe. L'émergence des religions est-elle facilitée par l'existence d'un phénomène extérieur, ou les textes religieux favorisent-ils une confusion avec le phénomène OVNI ?
À ce jour, les études “paranormales” n'ont pas conduit à la découverte d'un nouveau mode d'action, et ont achoppé sur des résultats très aléatoires et fort peu probants. Certains ouvrages ont fait référence à des recherches militaires secrètes poussées qui auraient abouti à des applications. La recherche civile sur le paranormal ayant fait chou blanc, bien qu’elle ait été menée par des universitaires, il serait un peu hasardeux de prétendre que les militaires aient pu réussir à obtenir des preuves : il est bien plus probable que cela ait abouti à des résultats négatifs identiques.
Les USA et la Russie ont abandonné la recherche de la position des sous-marins adverses à l’aide de médiums. L’opération nommée Stargate a coûté 20 millions de dollars et a été abandonnée deux décennies plus tard. On peut en déduire, que le taux de faux positifs perçu de manière extra sensorielle était décevant par rapport à l’efficacité des courses poursuites sous-marines bien réelles et illustrées dans le film “À la poursuite d’Octobre rouge”. Lorsqu’un sous-marin lanceur d’engins balistiques occidental ou russe sort de son port d’attache, il se fait suivre, dans la mesure du possible, par un sous-marin d’attaque adverse. Dans le cas d’un submersible russe, il se fait aussi souvent repérer et tracer par le réseau de détection sous-marin des USA qui est très étendu.
Selon des documents FOIA, la scientologie avait réussi à infiltrer la CIA pour promouvoir les recherches paranormales. Les travaux de Russel Targ et de Harold Puthoff sur la vision à distance ont été considérés comme une pseudo-science. Les psychologues David Marks et Richard Kammann ont tenté de reproduire trente-cinq études, mais il a été impossible d’en reproduire les résultats positifs selon la procédure expérimentale originale. Ils ont découvert que des indices laissés dans les protocoles utilisés étaient la raison du taux de succès initial. Cette non-réplication a été constatée aussi dans des recherches comme le fameux programme Stargate. Au final, aucune des expériences récentes, si conduite dans des conditions maîtrisées correctement, n'a montré de résultats positifs. 12,13,14.
À l’inverse, il n’est pas impossible que des découvertes scientifiques à venir mettent en lumière des interactions subtiles encore inconnues. Dans le cadre du programme SETI, on s’efforce de trouver des signatures électromagnétiques ou lumineuse issue d’une technologie, alors que ce type de signaux se propage à une vitesse dérisoire face à la taille de l’Univers. Qui sait si les signaux d’un système de communication interstellaire très avancé, n'échappent pas encore totalement à nos instruments non calibrés ni conçus pour cette détection ?
Pensée Immatérielle
Des scientifiques comme Roger Penrose ont avancé que les lois de la physique connues ne peuvent pas expliquer un phénomène de conscience ayant pour siège le cerveau humain et ont fait l’hypothèse d’un mécanisme quantique interagissant avec les neurones pour l’expliquer. Alors que d’autres comme Marvin Minsky pensent que le fonctionnement complexe du cerveau permet bien qu’il soit le siège d’une conscience et que les lois de la physique ne s’y opposent pas.
Les médecins ont, de leur côté depuis longtemps constaté, que lors d’accidents graves dans la boîte crânienne, les pertes fonctionnelles, cognitives ou mémorielles substantielles sont liées très spécifiquement aux zones touchées du cerveau fournissant ces aptitudes. Celle forte localité exclut des mécanismes immatériels de la conscience, lesquels n’auraient absolument pas été impactés lors de ces accidents. Il existe aussi des maladies inflammatoires ou neurodégénératives parfaitement visibles au scanner déclenchant des symptômes de démence ainsi que des pertes importantes de facultés cognitives suite à des tumeurs cancéreuses ou des accidents vasculaires cérébraux, l’hémorragie tuant des neurones.
Un phénomène comme les PAN qui a une matérialité avérée, avec réponses radar, détections sur capteur infrarouge, traces au sol, peut difficilement être réduit à un phénomène paranormal psychique qui n’a aucune matérialité démontrée. Il n'existe pas non plus de consensus scientifique sur la pertinence du paranormal, son étude étant entravée du fait de sa non-reproductibilité depuis des décennies. Des chercheurs ont testé nombre de produits psychédéliques permettant des altérations de la conscience, mais les effets paranormaux n’étaient pas au rendez-vous. Par contre, le programme MK-ultra en son temps les a utilisés avec plus de succès, pour obtenir un contrôle mental de ses cibles.
Autre exemple qui montre que notre cerveau a visiblement la capacité de fonctionner très vite et bien à l’insu de notre conscience, ce qui peut fausser notre perception : une personne a décrit en détails le souvenir d’un rêve dans lequel elle se faisait haranguer sur une place publique, puis guillotinée devant une foule excitée et particulièrement agressive. Elle s’est ensuite réveillée et a constaté qu’en réalité un livre venait de tomber sur son cou. Toute la scène mémorisée a été créée en une fraction de seconde au moment du réveil soudain. L’implémentation de faux souvenirs, et l’existence d’une mémoire sélective nécessaire pour garder un bon équilibre psychique, est un phénomène très bien connu pouvant expliquer des récits prémonitoires couramment rapportés.
Les ouvrages collectifs comme “La Parapsychologie devant la Science” et les études publiées peinent à établir des preuves de la pertinence de cette discipline, comme le montrent les recherches faites par le SRI à Stanford de 1972 à 1991. Au final, tout au long du XXᵉ siècle, les fiascos se sont succédé pour essayer de démontrer la pertinence du paranormal et de la clairvoyance en utilisant les méthodes scientifiques. Certains scientifiques de renom ont tenté de lier des concepts d’avant-garde comme le fameux paradoxe EPR ou les phénomènes quantiques, mais sans aucun succès collégial. L’intrication quantique y devient un débat philosophique alors qu’elle est avant tout un problème d’interprétation d’expériences bien réelles et l'erreur commune selon laquelle l'effet EPR pourrait servir à transmettre de l'information instantanément à très grande distance, est très répandue.
Les IA ont certes des possibilités de calculs très supérieures à l’humain, parfaitement applicables à la manipulation de très grand nombre de données, mais s’il s’agit d’une question de bon sens et compétence adaptative à des situations nouvelles, on est encore très loin du compte. Un programme informatique écrit par l’humain est par nature sans intelligence intrinsèque véritable. Il élabore des choix très pertinents à partir d'un grand nombre de données extrêmement rapidement, mais contrairement à l'intelligence biologique, il n'est pas en soi intelligent. Il donne l'illusion d'une grande compétence et d’intelligence sans en posséder une et peut donc largement induire en erreur ceux qui s’en servent. ChatGPT a proposé des références scientifiques qui n'existent pas, il peine à expliquer le raisonnement qui l’amène à un résultat, ou semble globalement régresser dans son fonctionnement lors de mise à jour de nouvelles versions logicielles.
Les algorithmes boursiers continuent de favoriser la montée des bourses en totale déconnexion des réalités économiques et industrielles. Conséquence du système, les capitalisations boursières sont dans certains cas plus de 100 fois plus élevées que le chiffre d'affaires total ou les bénéfices réels des entreprises, et comme déjà évoqué, les IA conversationnelles génèrent parfois des contenus totalement absurdes. Jugement, sensibilité et prises de décision complexes paraissent à priori bien être la spécificité remarquable d’une intelligence émotionnelle biologique.
On peut donc imaginer une volonté consciente qui, bien qu'issue de l’évolution naturelle, puisse être modifiée artificiellement et génétiquement, extraite de son enveloppe corporelle initiale, pour interagir avec une interface technologique d’un vaisseau d’exploration, pour peu qu’on la sustente en nutriments essentiels et la maintienne en vie. Endormies lors des longs déplacements à haute vélocité dans l’espace interstellaire, ces bio intelligences situationnelles pourraient être réactivées pour des prises de décision in situ, dans un milieu planétaire ou pour des tâches complexes. Sustenter et stabiliser des formes de vie imbriquées dans une technologie et les activer ponctuellement doit certainement poser des problèmes particulièrement difficiles à résoudre, mais cela aurait l’énorme avantage de pouvoir miniaturiser des sondes spatiales les hébergeant.
En tout cas, ce serait moins risqué que d’emmener des équipages complets affronter les très dures conditions des voyages spatiaux pour des missions d’explorations longues et très incertaines. Si d'un point de vue éthique, cela ne semble pas souhaitable, il faut mettre cela en perspective avec la nécessité d’exploration à grande échelle précédant une expansion stellaire afin de pérenniser l’avenir d’une civilisation.
Certes, l’hypothèse d’une imbrication biotechnologique des PAN est bien moins séduisante que la psychokinésie, la télépathie ou la clairvoyance rassurante du futur. Il faut toujours se méfier de ce qui paraît très séduisant. Il est évident, que l’on peut douter sérieusement de la pertinence de la clairvoyance proposée dans les annonces de journaux quotidiens, parfaitement permises par la loi malgré leur caractère purement lucratif. Tant que la législation sera permissive, les médias complices, par un mécanisme de sponsors et de publicité, des manipulateurs de tout bord prospéreront au détriment de la crédulité de leurs victimes.
Le monde scientifique n’est pas exempt d’entêtements prolongés dans des axes de recherche menant potentiellement à des impasses. Mais contrairement aux dogmes religieux ancestraux figés, il apprend de ses erreurs, sélectionne les théories les plus pertinentes, et les affine en fonction des données. Pour citer un exemple, les observations permises par la dernière génération d’instruments spatiaux comme le télescope James Webb, montrant des galaxies bien trop vieilles par rapport à l'âge de l’Univers, sont en passe d’être expliquées par un ruissellement permanent de rivières de matières stellaires qui permet leur création bien plus rapidement et garde ainsi momentanément intacte la théorie dominante jusqu'à ce qu'une autre, plus élaborée, la remplace.
Obscurantisme
De manière générale, on ne peut que regretter l’absence de la généralisation d’une éducation plus éclairée, le peu d’engouement des nouvelles générations pour les carrières scientifiques ainsi que les nombreuses croyances ancestrales qui perdurent au niveau mondial. Aux États-Unis par exemple, à quelques dizaines de kilomètres du grand canyon, des communautés religieuses sont convaincues d’être les enfants élus d’une création vieille de juste 6000 ans, alors que l’eau au fond du canyon, haut de centaines de mètres, ne creuse son sillon que d’un millimètre par siècle. Leur croyance leur fait rejeter la réalité du fait scientifique, et dans ce cas, une réalité géologique bien visible près de chez eux.
S’ajoutant aux enjeux stratégiques et de défense, on peut aussi voir dans la place qu’occupe la religion aux USA, une des raisons supplémentaires possible de la politique de secret absolu sur les PAN maintenue coûte que coûte par le Pentagone et le gouvernement US. Il est notable que dans la perception d’une partie non négligeable des décideurs hiérarchiques briefés, le phénomène est interprété comme diabolique et à cacher absolument, à la population générale. Tant que cette tendance perdurera, l’évolution des mentalités étant toujours très lente, on peut penser que la divulgation officielle complète sur le sujet se fera encore attendre un peu.
Il est bien dommage que les législateurs américains n’aient pas encore réussi à faire voter des lois contraignantes en matière de transparence gouvernementale sur les PAN, ils réussiront peut-être une prochaine fois. Récemment, le député Francisco Guerreiro a proposé une loi sur le sujet au Parlement européen. Visiblement, il y a une prise de conscience grandissante du problème important que les PAN peuvent constituer à l’échelle mondiale.
Si le scepticisme en matière d’ufologie démontre clairement un manque de connaissances ou d’objectivité avec la non-prise en compte de tous les éléments du dossier, à l’inverse, dans le domaine du paranormal et de la sphère religieuse, le scepticisme est visiblement bien plus justifié. Le rationalisme est même parfois poussé à son extrême, comme on peut le voir avec ce procès de Luigi Cascioli en 2002 contre l’église pour abus de crédulité populaire. Une étude précise d’ailleurs qu’un tiers des croyants aux USA pensent que Dieu leur parle directement. Les médias commencent à y voir un danger pour les démocraties. Il est de secret pour personne que si la religion doit apporter en théorie une plénitude et un équilibre aux personnes, elle est aussi souvent détournée de cet objectif initial, comme le démontrent hélas les excès des extrémismes allant jusqu’à mettre en danger des États.
De manière générale, les écrits religieux ne contiennent aucune connaissance supérieure à celles de leur époque, et celles en contradiction avec les connaissances modernes en sont généralement retirées. Certains chercheurs ont a priori réussi à établir des raisons archéologiques selon lesquelles Bethléem n’était pas habité il y a 2000 ans. Selon eux, cette localité est apparue que plus tard lors de l’écriture du Nouveau Testament. Le Vatican a néanmoins mis récemment un pied dans la modernité en étudiant l’impact théologique de l’annonce de la détection probable de civilisations extraterrestres. Cerise sur le gâteau, il aurait transmis dès les années 40 aux États unis, des infos sur des documents top secret de Mussolini relatant le crash d’un objet volant exotique, malgré la peine de mort encourue à les faire circuler. Cet objet aurait été, après la guerre, transporté aux États-Unis pour y être étudié.
Dans le monde, curieusement, des milliards de personnes croient en des concepts religieux qui n’ont aucun fondement objectif et démontrable. Des scientifiques d’exception ont échoué à faire accepter l'existence de phénomènes paranormaux dans la plupart des académies de Science, et paradoxalement bien peu de scientifiques cherchent à approfondir les recherches sur le phénomène des PAN, pourtant détecté en grand nombre par des instruments fiables. Nos décideurs, pour des raisons somme toute politiques, cherchent encore à maintenir une chape de plomb absolue sur le sujet.
Lors des progrès des sciences, certains savants ont essayé de réconcilier religion et savoir en postulant des thèses de parapsychologie encore très loin d'être acceptées consensuellement. L’homme est un animal religieux qui conceptualise des religions de plus en plus sophistiquées au fil du temps. Lorsqu’un prophète, particulièrement doué, émerge du pourcentage quasi constant de la population un peu mythomane, et réussit à créer un noyau dur de disciples sur plusieurs générations, une nouvelle religion naît.
De nouvelles sectes émergent, mieux adaptées aux croyances modernes et façonnent des cultes à partir de supposées rencontres du 3ᵉ type à leur avantage. Les Dieux vengeurs et colériques de l'Antiquité qui jettent des sorts comme les sept plaies d’Égypte sont remplacés par des amis cosmiques qui aideront l’humanité à résoudre ses problèmes.
Cependant, la Science se positionne de plus en plus dans une analyse diamétralement opposée comme la théorie de la forêt sombre pour expliquer le paradoxe de Fermi et compléter la théorie du grand filtre. Sapiens sur Terre a été en compétition avec Neandertal, Denisova, Florensis, Luzonensis, Naledi et de nombreux prédateurs redoutables.
À l’échelle interstellaire, la sélection pourrait être bien plus rude qu'à l’échelle d'une planète, du moins si certaines civilisations avancées font l’analyse que seule leur non-visibilité ou la destruction des compétiteurs leur permet une pérennité sur le très long terme. S’ajoute aussi à cela la stabilité et la disponibilité des ressources épuisables de leur monde d’origine. Nos fameux “frères cosmiques” pourraient bien programmer l’extermination progressive des cultures divergentes par régulation des naissances si l’intégration échoue.
Des simulations informatiques suggèrent qu'il est possible que seule une dizaine de civilisations galactiques pérennes et robustes survivront à terme d'ici à un à deux milliards d'années pour des millions de civilisations candidates émergentes potentielles issues des deux mille milliards de planètes de notre seule galaxie.
Alors que la religion prospère depuis des millénaires, que le siècle du spiritisme est révolu et celui du paranormal semble dans de bien mauvais draps, le siècle en cours sera-t-il celui d’une ufologie consensuellement reconnue par la Science et soutenue par le pouvoir politique ? Le grand nombre d’enregistrements radars et ceux d’autres capteurs scrutant y compris au-delà de la limite de Kármán sont en passe d’apporter la preuve de l’existence d’un phénomène exogène réel. Leur déclassification sera un évènement majeur. On peut déjà clairement entrevoir que le phénomène UAP ne sera pas résolu au travers du prisme des superstitions religieuses et paranormales, seule la Science sera en mesure de le résoudre de manière décisive.
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